Cyberdépendance

                                  
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ACHETEUR COMPULSIF OU ACCROS DU SHOPPING

Rédigé par Belya Dogan on Fév, 25 2010 | Nom Oct, 07 2013 

          Accro du shopping, qui ne l'est pas un peu, beaucoup ou passionnément ? Vitrine, étalage et publicité redoublent de malice en ces temps de crise pour faire céder cartes bancaires et portes monnaies. Pour beaucoup, le shopping est bien souvent futile ou simplement frivole. Pour d'autres, c'est un véritable plaisir d'esthète ou de connaisseurs à la base de collections remarquables.

Quand le plaisir bascule dans la dépendance compulsive

            Mais pour d'autres, cette addiction ne répond pas de manière pragmatique à des besoins vitaux ou à une quelconque passion esthétique. Pour le dépendant, l'objet de la transaction n'a que peu ou pas d'importance et, souvent, ne répond à aucun critère de nécessité. L'accro achète essentiellement pour l'acte d'achat lui-même. Goût du contrôle ou du risque, plaisir de l'instant ou réconfort narcissique, l'acheteur pathologique qui représente moins de 1 % de la population souffre au même titre que les autres dépendants (alcool, jeu, drogue...).
À l'heure où se popularise le discours de la consommation raisonnée, éthique et responsable, l'acheteur compulsif se retrouve doublement culpabilisé. La crise financière de 2008 vient aggraver bien souvent la situation des accros acculés, dans certains cas, à la faillite personnelle par le surendettement.

 Comment savoir si vous êtes "dépendant" ?

               Pas de panique, votre légère tendance à la dépense ou vos coups de cœur répétés ne font pas forcément de vous un "malade dépendant". Pour évaluer votre niveau de dépendance, voici quelques éléments caractéristiques de l'accro :
  • ses comptes bancaires sont régulièrement, pour ne pas dire toujours, à découvert ;
  • il multiplie cartes de magasin et crédits "revolving" ;
  • il possède des objets en double, voire en multiples exemplaires ;
  • le dépendant fait très souvent des cadeaux à ses proches ;
  • il ne peut contrôler ses pulsions d'achat, il cède à chaque tentation ;
  • il fait son shopping seul ;
  • il parle très souvent de ses achats ;
  • il ment sur les prix ou les dates de ses achats et les cache parfois à son entourage ;
  • il ressent de la honte ou de la culpabilité presque tout de suite après son achat ;
  • il a un profil dépressif latent ou avéré...

Si vous vous retrouvez dans au moins 5 de ces affirmations, vous êtes "accro au shopping", mais pas forcément dépendant ! Nombre de personnes connaissent des périodes de compulsions passagères après un accident de vie : deuil, séparation, licenciement, chômage, etc. Mais si cette tendance s'installe dans la durée et s'accompagne d'une souffrance, l'accro entre dans la dépendance et prend, à ce moment-là seulement, une dimension pathologique.
Les 10 conseils malins pour sortir de la fièvre acheteuse

 Conseils pour tous les jours :
  • Inscrivez-vous à une activité collective dont vous rêvez depuis toujours (cherchez bien, on a tous un rêve d'enfance qu'on n'a pas réalisé) pour vous réconcilier avec le plaisir ;
  • faites plus régulièrement du sport (ou pour ceux qui sont en couple, l'amour) : les activités physiques et l'orgasme libèrent les mêmes hormones responsables du plaisir que vous ressentez au moment de l'achat ;
  • devenez créatif : des ateliers pour fabriquer soi-même des produits de beauté ou des objets artisanaux se multiplient, apprendre à concevoir de vos mains les articles qui vous font craquer vous aidera à reprendre contact avec la matérialité du temps, et ainsi prendre de la distance avec l'immédiateté de vos désirs ;
  • apprenez à dire non, à vous-même comme aux autres : pour réinvestir le champ de l'estime de soi souvent fragilisé chez les acheteurs compulsifs.

Conseils pour les jours de shopping :
  • faites un bon repas et portez vos tenues préférées : le sentiment de vide et donc le besoin d'acheter du même coup sera moins incontrôlable ;
  • pour vos virées shopping, laissez votre carte bancaire et votre chéquier à la maison : n'emportez que des espèces ;
  • ne faites plus de shopping seule : faites-vous accompagner d'une ou d'un ami, de préférence le plus radin possible (on en connaît tous au moins un) : vous serez plus pondéré dans vos achats sous les yeux d'un tiers ;
  • au moment de passer en caisse, posez-vous une ultime question : "Ai-je réellement besoin de ce vingt-cinquième mascara ? Ou de cette quinzième paire d'escarpin noir ?"

Conseils pour les lendemains de shopping :
  • faites vos comptes régulièrement et, surtout, immédiatement après votre virée shopping : pour prendre conscience exactement de vos dépenses et des incidences sur votre budget ;
  • tenez un journal de vos achats : notez vos dépenses et les émotions que vous avez ressenties avant, pendant et après votre achat, pour mieux comprendre les mécanismes de votre compulsion ;
  • sortez de la culpabilité, et ne rajoutez pas le mensonge à votre dépendance. Ne cachez pas vos achats, utilisez-les. Et si vous venez d'acheter un énième gadget électronique ou un accessoire et que vous n'en avez pas l'utilité, ramenez-le au magasin et faites-vous rembourser...

Et si, malgré ces conseils, votre dépendance joue de la résistance, n'hésitez pas à parler de votre problème. Pour sortir de l'isolement, vous pouvez rejoindre un groupe de parole. Le médecin généraliste peut, si le cas le nécessite, vous prescrire des antidépresseurs et/ou vous conseiller une thérapie comportementale auprès d'un spécialiste.
Si la crise est, par essence, contre-productive, elle est une période favorable pour prendre conscience de sa dépendance à l'achat. Et si la crise actuelle devenait pour vous la "crise de conscience" nécessaire pour rompre le cercle vicieux de la dépendance ? C'est votre banquier qui vous dira merci...

Remarques personnelles:

           Dans la vie chacun à ses problèmes de dépendances que ça soit une dépendance aux jeux, à la pornographie, aux shoppings ou autres, il faut savoir et pouvoir en finir, trouver une solution pour s'en sortir, car cela peut entraîner de graves conséquences, bien que le plaisir, l'euphorie, la joie, l'excitation donnent un bien-être inexplicable, chacun est responsable, et le plus important c'est de ne pas refuser l'aide de son entourage,  laisser se faire aider.



Bande annonce du film "Confession d'une accros du shopping" voir sur You ube

(les images et cette étude ont été prise sur le net. voir : suite101.fr/article/accro-du-shopping-ca-se-soigne-a8404 pour le texte et google)









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